Je cite 1…
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a divisé mardi [22/09/2009] par dix le seuil recommandé pour le radon présent dans l’air des maisons et bâtiments. Ce gaz naturel radioactif, sans odeur, couleur ou goût, est considéré comme une des principales causes de cancer du poumon après le tabagisme.
Voilà, ça tient pourtant en quelques lignes, mais quelle nouvelle ! une division par 10 du seuil acceptable, et on en entend absolument pas parler. Pourtant, le radon, c’est jusqu’à 5000 morts par an en France. 5000 ! On parle de maladies ou d’accidents qui en font beaucoup moins que ça. On parle souvent du cancer du poumon en France, la radio que j’écoute beaucoup en parle souvent sur ses stations gouvernementales, mettant en garde contre l’utilisation du tabac. Mais jamais, ou très rarement un mot sur le radon, deuxième cause du cancer des poumons en France et souvent ailleurs. La deuxième cause !
Surtout ne pas associer radioactif et morts ! Surtout pas ! tel est le mot d’ordre, c’est cela sans doute l’action correctrice particulière dont il est question ci-dessous.
Vite fait, avant de passer à la longue suite de ce long article que je sens que mes petits doigts graciles vont gratouiller tantôt, encore une fois, la France, pays de l’éternelle luminescence, nous irradie encore de sa fumiste vision de la chose puisqu’on peut lire ici ceci
En France, les pouvoirs publics estiment que l’on peut distinguer trois niveaux en termes d’exposition : en dessous de 400 Bq/m3, « la situation ne justifie pas d’action correctrice particulière » ; entre 400 et 1.000 Bq/m3, « il est souhaitable d’entreprendre des actions correctrices simples » ; au-delà de 1.000 Bq/m3, « des actions correctrices, éventuellement d’envergure, doivent être impérativement conduites à bref délai, car on aborde un niveau de risque qui peut être important. »
Voilà, encore une fois, les nuages ne passent pas, les accidents sont prévisibles et inexistant, des réacteurs fantômes sont dit vendus alors qu’il n’en est rien, sauf à La France bien sûr, l’atome même naturel est propre et la caravane meurt.
Aux Etats-Unis, le ministère de la santé préconise d’agir dès 150 Bq/m3, au Canada, dès 200 Bq/m3. Et bien entendu, pour ne pas inquiéter le consommateur français, pas la peine de faire quoi que ce soit en dessous de 400 !
A ce propos, sur le site de l’OMS on peut y lire 2
Le choix des niveaux d’intervention se fonde en général sur la notion de risque acceptable, c’est-à-dire un niveau correspondant, selon les estimations, à un risque sanitaire pour la population semblable à d’autres risques quotidiens.
Je préfère la version du site du ministère fédéral de la santé du Canada 3 qui a une approche plus saine de la chose
Puisque toute concentration de radon pose des risques, le propriétaire devrait réduire le niveau d’exposition peu importe la concentration détectée.
Mais en quoi donc cela concerne t-il le Bief ? Cela vous le saurez dans le « Oh radon, je ne t’avais pas vu ! 2/2 » [pas encore rédigé à cette heure-ci]. Pour l’instant, j’aimerais rester sur des divagations abstraites et intemporelles… tout un programme. ^_^
Continuer la lecture de « Oh radon, je ne t’avais pas vu ! 1/2 »
- The Canadian Press – 2009 ↩
- OMS : Radon et Cancer ↩
- http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/environ/radon-fra.php ↩