L’abri pour les brebis Mérinos… 3/x

Février 2015! Le chantier se poursuit.

Il s’agira ici tout simplement de se préoccuper de l’eau de pluie.

Eau qui va couler sur le toit et salir, par ses éclaboussures, cette belle façade arrière!

Sans compter, l’humidité apportée par ces éclaboussures sur la paille qui ne manquera pas de dépasser (les planches des parois n’étant pas en contact avec le sol).

Alors, avec cette ancienne gouttière récupérée  sur un précédent chantier, et un habile bricolage pour la raccourcir, nous avons pu la placer de manière à ce que l’eau finisse sa course dans la pente du talus.

L’abri est maintenant presque à l’abri de l’eau, reste encore les tuiles de rives (sur les côtés), et l’huile de lin qui protégera le bois. Et plein d’autres détails encore, des petits et des très gros…

Chantiers à suivre! 🙂

Planches et Cie.

fleurs du pêcher...
Fleurs du pêcher…

En cette fin mars 2014, de jolies petites fleurs de pêcher émergeaient déjà vaillamment hors de leur bourgeon.

Cet arbre, d’ailleurs, en est à ses débuts et il n’aura fait finalement que quelques petites pêches. Non! Disons plutôt que cet arbre, d’ailleurs, en est à ses débuts, et il a déjà fait quelques petites pêches!

Oui! C’est mieux ainsi. ^_^

Au final, de toute façon, nous n’en aurons guère profité en 2014, les pêches étant relativement petites ou n’étant pas forcément là aux bons moments, par exemple. Ce qui n’a pas empêché, cela dit, une faune diverse et sûrement non moins variée de venir trouver de quoi mangeailler. Et nous de nous dire qu’on fera mieux la prochaine fois, sachant que rien n’est jamais perdu pour tout le monde.

En attendant, comme le temps, lui, se perd vite, j’ai aussi poursuivi ce long chantier de piquets, de planches clouées et de clôtures grillagées, et parsemé ce dernier de quelques chantiers nouveaux pour moi, comme la conception de portail!

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Clôturer, déclore et autres occupations censées

On peut clôturer. Le mot existe. Mais « déclôturer », lui n’existe pas. On peut déclore un pré. Mais, le plus souvent, on ne le clôt pas. On clôt un dossier ou un projet, mais pas un pré, lui, en général, même si on peut le clore, on préfère le clôturer. Allez savoir…

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Bon, et puis, il y a ceux qui en parlent… et ceux qui clôturent, ou qui déclosent ! ^_^

Je suis tout cela. Modestement, bien sûr. 😉

Pour l’enlever, toujours très simple, comme tant de choses si longues à faire, il suffit de déclouer les barbelés, récupérer toutes les pointes (les clous en U), sectionner les barbelés (traîner les grandes longueurs dans l’herbe, à plusieurs, ça va, mais tout seul…), enlever les gros piquets en bois, les rassembler, évacuer le tout vers les endroits appropriés (déchetterie, stock de bois en vue d’un sciage, stock de piquets pour réutilisation)… Hop hop hop, il n’y qu’une longueur de clôture, une petite centaine de mètres (avec 5 fils barbelés tendus, soit juste 500m de fil à découper. Oui, 500m , c’est à dire de là ou vous vous situez maintenant, jusqu’à… ben jusqu’où ? À vous d’y réfléchir…  :o) ) , il n’y en a que pour quelques toutes petites heures, voyages à la brouette compris. 🙂

Comme ce petit chantier, qui rentre dans le cadre de notre grand projet de maîtres du monde, date du mois d’octobre 2013 (oui, je reprends et poursuis ma remontée dans le temps), j’en profite pour vous glisser quelques photos de mes buttes potagères d’alors (pour comparer avec celles d’aujourd’hui), dont l’une sortait tout juste d’une séance de coiffure façon broyage d’engrais verts avant enfouissement.

Parce que déclore, c’est bien, mais allier cela à un peu d’observation jardinière, c’est mieux! :o)

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Création et préservation de deux vergers conservatoires au Bief

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Un pommier bientôt clôturé…

Extrait d’un dossier que j’ai envoyé récemment qui explique le pourquoi du comment, le comment tout court et d’autres détails divers du même ordre…

En plus clair :

« […]

  • Créer un nouveau verger conservatoire.
  • Préserver le nouveau et l’ancien verger (créé en Automne 2008) par la création d’une haie mellifère les protégeant tous deux des vents du nord.
  • D’installer plusieurs pieds de vigne anciens le long d’un mur d’une stabulation du XVIIe, exposé plein sud.

[…] »

Ça devrait donc ressembler à ceci.

Design permaculturel du Bief, en théorie en tout cas, la pratique est en cours... ^_^

Notez les changements par rapport au croquis précédent.

Entre temps, j’ai eu quelques lectures… dont bien entendu cet ouvrage qui m’a beaucoup servi pour concevoir le design permaculturel (théorique), de notre site : Introduction à la permaculture de Bill Mollison, en vente sur des sites que vous connaissez bien, mais aussi sur http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=1708 !

« […]

En effet, nous avons décidé, pour l’entretien de nos terrains et pâturages, d’implanter sur nos terres un projet agroforestier, associant des arbres fruitiers, des arbres fourragers (mûriers, féviers), des moutons, des poules, canards et la faune des forêts et pâturages. Des ruchers sont aussi prévus, mais nous ne les avons pas intégrés dans le présent projet, préférant déjà correctement installer tout le reste.

Ainsi, le verger conservatoire, […], se voit aujourd’hui agrandi, et protégé par une bande forestière au nord. Deux grands pâturages pour des moutons Mérinos (qui seront accueilli en 2013) ont été clôturés. Dans chacune de ces pâtures ont été implantés des arbres dont les feuilles, sur les branches issues de la taille, serviront de fourrage, frais ou séché, pour les moutons.

Les mûriers sont pour cela de très bons arbres fourragers. Ils se taillent très bien en têtard. Les fagots créés peuvent être donnés de suite, ou plus tard en hiver, aux moutons qui vont manger les feuilles directement dans le fagot déposé dans leur mangeoire. Une fois le fagot « nettoyé » de tous les côtés, on peut le stocker pour s’en servir pour le chauffage ou autre usage plus tard. Les feuilles de mûriers sont très riches et appropriées pour le fourrage. Les variétés choisies sont toutes des variétés ayant des feuilles lisses, et non pas « velues » comme certains mûriers noirs produisent, et qui sont moins appréciés des animaux.

Ce fourrage est complété par les cosses et fèves, très riches en sucres, des féviers à trois épines. Chaque arbre adulte peut en produire plusieurs dizaines de kilos par saison.

Les mûres et les fèves nourriront aussi directement les poules et les moutons en tombant au sol. Tout comme les fruits des arbres fruitiers du deuxième verger conservatoire du présent dossier.

Situés en plein pâturage, et protégés des moutons en étant chacun clôturés, les arbres fruitiers profiteront ainsi :

  • Des apports multiples des poules (déparasitage, apport du fumier…)
  • D’une protection des vents du nord/nord-ouest par une bande forestière d’une quinzaine de mètres de large environ.
  • D’une bonne exposition sur une pente exposée sud-ouest, surchauffé par la bande forestière coupe-vent au nord.
  • De l’entretien et de l’enrichissement de la terre par les moutons.

Créée sur toute la largeur nord de notre propriété, la bande forestière protégera ainsi des vents froids les vergers, les bâtiments (dont notre habitation), une partie de l’étang et tous les êtres vivants au sud de cette protection.

La largeur sud de cette bande forestière a été clôturée en suivant des courbes, créant ainsi plus de longueur linéaire de lisière. Une longue haie mellifère constituera cette lisière sud !

De par sa situation privilégiée, coincée entre les bois et les pâturages, la lisière est un univers un peu à part, très riche, propice à de nombreux échanges entre les faunes et les végétaux des deux milieux différents qu’elle joint, plutôt qu’elle ne sépare.

Composée d’essences mellifères, la lisière permettra des échanges encore plus riches, plus utiles. Sans compter l’indéniable esthétique de cette longue lisière, visible depuis le chemin d’accès au lieu-dit du Bief.

[…]

Cette haie mellifère, d’une longueur d’environ 160m (un peu moins de 110m sans les courbes), ainsi que les nombreux arbres fruitiers présents sur le site joueront un rôle très important pour l’intégration future des ruches.

Il reste encore de la place pour implanter de nombreux autres arbres, ou petits fruits, dans le futur. Les projets peuvent être encore nombreux, le potentiel reste présent, mais le temps est manquant et très volatile !

Vous remerciant de l’intérêt porté à ce dossier, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.

 »

 

Voilà, les remerciements valent aussi pour vous du coup ! ;o)

Voilà donc le projet tel qu’il a été présenté, et tel qu’il devrait donc être !

D’ailleurs, une certaine partie de ce qui est décrit ci-dessus est déjà en place !

Un article à venir devrait faire le point sur ce point… c’est dire ! 😉

A droite, la future bande forestière, devant, les deux futurs pâturages, à gauche, le premier verger, que l'on ne voit pas sur la photo... :)
A droite, la future bande forestière, devant, les deux futurs pâturages, à gauche, le premier verger, que l’on ne voit pas sur la photo… 🙂

Et voici la liste des arbres numérotés sur le schéma (ça va en faire des mots clé sur cet article… ;o) :

Arbres déjà plantés

  1. Sapin Commun – Abies alba
  2. Cerisier Précoce de la marche
  3. Châtaignier Lisfranc
  4. Framboisiers : Sucrée de Metz
  5. Mirabellier : Mirabelles de Metz
  6. Myrtillier Rancocas
  7. Erable Rouge / Acer Rubrum
  8. Framboisiers : September
  9. Groseilliers épineux Poorman
  10. Cassissier : Noir de Bourgogne
  11. Cassissier : Andega
  12. Prunier : Madame Bonnard
  13. Prunier : Mirabelle de Flotow
  14. Pommier : Calville rouge d’hiver
  15. Pommier : Reinette Clochard
  16. Pêchers de Madame Allouin (une voisine)
  17. Poirier Sucré Vert
  18. Cassissiers Tsema
  19. Framboisiers remontant Montrésor
  20. Mûres sans épines Thornfree
  21. Groseilliers divers : Versaillaise blanche / Versaillaise rouge / Gloire des sablons
  22. Tanaisie
  23. Noyer à Cerneaux Rouges
  24. Mûres sans épines Dirksen
  25. Groseilliers Montrouge
  26. Saules divers
  27. Laurier sauce (Lorus Nobilis)
  28. Noyer local (St Bonnet de Craye)
  29. Févier à trois épines / Gleditsia triacanthos inermis
  30. Pin pris dans la cour du Bief
  31. Frêne
  32. Chêne
  33. Erable Champêtre
  34. Tilleul
  35. Pommier : Juliet©
  36. Erable à sucre / Acer Saccharum
  37. Robinier Faux-Acacia
  38. Aulne Glutineux / Alnus Glutinosa
  39. Mûrier Alba L Pakistan
  40. Mûrier Alba L Aureifolia
  41. Mûrier Alba L Badena Tut
  42. Mûrier Nigra Wellington Mulberry
  43. Mûrier Nigra Black English
  44. Mûrier Alba Moretti
  45. Mûrier Alba Herati
  46. Châtaignier Bouche-Rouge Castanea Sativa
  47. Amandier Lauranne
  48. Arbousier
  49. Figuier

Arbres du présent projet

  1. Pommier Fraise
  2. Pommier Reinette Grise
  3. Pommier Nationale
  4. Pommier Alfred Jolibois
  5. Cerisier Griotte Commune
  6. Cerisier HedelFinger Riesen
  7. Cerisier Royale
  8. Cerisier Early Rivers
  9. Cerisier Bigarreau Noir d’Ecully
  10. Cerisier Guigne Noire Luisante
  11. Cerisier Bigarreau Marmotte
  12. Noyer Franquette
  13. Noyer Meylanaise
  14. Abricotier de Nancy
  15. Prunier d’Agen
  16. Sorbier des Oiseleurs
  17. Noisetier Franc
  18. Pommier Golden Delicious
  19. Pommier Granny Smith
  20. Pommier Reinette Baumann
  21. Pommier Transparente de Croncels
  22. Pommier Reinette de Mâcon
  23. Pommier London Pippin
  24. Pommier Belle-Fleur
  25. Pommier Reine des reinettes
  26. Amandier Sultane
  27. Amandier Princesse

Un petit semis de permaculture au Bief…

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Un croquis, comme il y en a eu beaucoup d’autres… Celui-ci commençait à se rapprocher de la réalité, de ce qui sera.

Et parce qu’avant tout, ou presque, il y a des idées, des temps d’observation, des tas d’observations, des croquis, des rencontres, des discussions, des lectures et tant d’autres choses encore !

Et puis, il y a aussi de longues longues longues réflexions… ^_^

Ah ben oui... c'est un grand jardin, il fallait donc une grande photo...
Ah ben oui… c’est un grand jardin, il fallait donc une grande photo…

Que de temps !

Ô oui ! Ô combien d’heures ! Ô combien de neurones ai-je brûlé sur l’autel de ces flottantes et vaporeuses pensées !

Combien de fois ai-je contemplé ces magnifiques terrains qui nous environnent ? Pensif, appuyé sur la réalité du terrain, je cherche à comprendre d’où viennent les choses.

Pourquoi par là ? Et pourquoi pas par ici ?

Pourquoi ici l’herbe est plus verte ? Pourquoi ici pousse cette herbe ? Pourquoi ici ne pousse-t-elle pas ? Et si les choses étaient ainsi ? Ou plutôt comme ça ? Et dans 10 ans ? Et dans trente ans ? Et dans 60 ?

A la recherche de réponses aussi futiles que naturelles, je tente de comprendre le terrain, de voir ce qu’il peut m’apporter ici, ce qu’il m’offre là-bas, ce que je peux lui donner ici-bas. Bref, je fais un truc qui doit finalement me plaire, je remue les choses sans cesser de les tourner et retourner, et dans ce joyeux fatras de questions/réponse, je finis par trouver un cheminement simple, mais qui m’aura pris mille détours. Oui, j’ai un sens de l’orientation un peu particulier.

Bien sûr, je ne m’attendais pas à trouver de telles réponses en une fois. Il m’a fallu pour cela mûrir et voir grandir et mourir plusieurs générations de vents pour apercevoir et comprendre la surface émergée de l’iceberg, pour en saisir les nuances en profondeur.

En plus d’apporter de beaux et intenses moments de pause dans les longs travaux d’extérieur qu’il y a toujours à faire, ces moments de méditations contemplatives sont aussi le temps qu’il faut pour mieux concevoir ce qui sera. Oui, c’est une bien belle phrase pour avoir glandouillé les pieds dans la terre en regardant voleter les insectes en mâchouillant une feuille d’oseille. Mais l’idée est là. ;o)

En plus, cela m’a aussi laissé le temps d’en discuter avec toute la famille, de voir ce que nous attendions de tout cela, ou du moins d’une partie de tout cela, d’en voir les contraintes, les limites, les potentiels, les absurdités, les réalités, les financements (eh oui… toujours lui…) et tout un tas d’autres choses encore.

Car oui ! Madame, monsieur ! Cette brève, mais toujours un peu confuse introduction est ainsi le démarrage de ce qui se trame ici depuis l’hiver dernier, des 5 années qui l’auront précédé, et des temps à venir !

Rien à voir avec les travaux de façade ou d’intérieurs, comme ces trous ci-dessous, dont je parlerai sûrement, ou peut-être, une autre fois. ;o)

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Mmmmm…. que de souvenirs….. :o)

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Non, là, il s’agit d’autre chose, de quelque chose de plus gros encore !

Pas seulement par sa taille, mais parce que, quelque part, il nous concerne un peu tous, et ceux qui suivront surtout, et puis nous aussi quand même… ;o)

L’idée (oui, oui, ça va, j’y viens quand je veux d’abord !) est de réoccuper environs 1 hectare de terrain, auparavant occupé par des charolaises du crû (mais que certains préfèrent souvent cuites), par un habile et naturel assemblage de diverses choses que je vais vous résumer en quelques mots extraits d’un texte que j’avais rédigé par ailleurs… Autant éviter les retapes ! ^_^

Pour vous cela ne change rien, mais pour moi, cela me laisse plus de temps pour emplir de lignes inutiles ce déjà trop long texte. ;o)

Pour compenser, une photo du Bief, quelque-part dans le Charolais-Brionnais… où se déroule donc la mise en place du projet ci-après…

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Oui ! Là ! juste au bout de cette flèche rouge ! Ici se trame la mise en place d’un projet d’occupation des sols relativement commun, enfin, il n’y a pourtant pas si longtemps que cela puisque beaucoup d’anciens s’en souviennent encore par ici, et par chez vous aussi sûrement. Ou pas trop loin, selon là où vous vous trouvez présentement.

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De la tour, on voit partir un mur, une rangée d’arbres le longe. Ce mur indique la direction du nord. Pour situer, quoi… :o)

Ah mais ! en fait, il est déjà tard là… Alors, comme ça fait longtemps que vous attendez d’avoir des nouvelles, je vais poster cet article de suite, comme ça, ça sera fait.

Et la suite sera pour le prochain épisode : Création et préservation de deux vergers conservatoires au lieu-dit Le Bief !

Rassurez-vous, le scénario du prochain épisode est déjà écrit … ou presque !

Mais là, il est tard, et vous avez déjà beaucoup lu, il faut retourner bosser maintenant !

Enfin, moi en tout cas… ;o)

Et, comme pour beaucoup de choses virtuelles et cybertechniques, après la lecture de ce long article, vous n’en savez toujours pas plus, même si vous avez passé un agréable moment !  ;o)