L’abri pour les brebis Mérinos… 3/x

Février 2015! Le chantier se poursuit.

Il s’agira ici tout simplement de se préoccuper de l’eau de pluie.

Eau qui va couler sur le toit et salir, par ses éclaboussures, cette belle façade arrière!

Sans compter, l’humidité apportée par ces éclaboussures sur la paille qui ne manquera pas de dépasser (les planches des parois n’étant pas en contact avec le sol).

Alors, avec cette ancienne gouttière récupérée  sur un précédent chantier, et un habile bricolage pour la raccourcir, nous avons pu la placer de manière à ce que l’eau finisse sa course dans la pente du talus.

L’abri est maintenant presque à l’abri de l’eau, reste encore les tuiles de rives (sur les côtés), et l’huile de lin qui protégera le bois. Et plein d’autres détails encore, des petits et des très gros…

Chantiers à suivre! 🙂

Mangez Bio !

Épandage de diarrh… euh, de lisier, sur cultures après récolte, en octobre 2014, sur un terrain non loin d’ici. Heureusement, pas au-dessus de l’étang, mais la rivière Le Mussy coule juste au fond, le long des arbres! Bonjour les nitrates! Et bon appétit! ^_^ 1

Cette culture aura produit du grain dédié au nourrissage des bovins, des vaches charolaises au Label bien Rouge, même si pour l’instant, c’est plutôt bien Brun! 😉

Cette terre, ici sur laquelle on se sera, comme à chaque vidange de fosse à lisier, débarrassé d’un encombrant et nauséabond déchet d’élevage très déséquilibré pour les sols,  servira la saison prochaine, après labours, à produire encore et encore du fourrage pour les animaux (les pauvres!), qui seront consommés ensuite par les humains (les pauvres!). Oui, car manger ce qui va pousser sur ce sol ne me semble guère inspirant et vivifiant! :/

Alors, comme c’est le moment des bonnes résolutions, mangez des légumes bio ! 😉 Ce sera déjà ça de moins pour les sols… Ou plutôt, ce sera déjà ça en plus pour les sols, qui n’auront plus à subir de telles pratiques.

  1. Oui, je sais, la photo n’est pas terrible, mais c’est la seule que j’avais prise ce jour-là. Mais, en l’ayant revu en préparant les photos de l’article précédent, j’ai eu envie de la partager, car je la trouvais très parlante pour illustrer le contenu de vos assiettes. Pour illustrer le traitement que l’homme inflige à la terre, et donc à lui-même, et pire (sic), à ses enfants!

Les Vergers Conservatoires et Fourragers du Bief sont enfin créés!

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Oui, oui, en juillet 2014, même s’il reste des choses à faire, je peux déjà annoncer la création effective de ces Vergers Conservatoires et Fourragers du Bief!

Enfin, disons que tous les arbres sont plantés. 🙂

Car nous n’en sommes pas encore à la fin, non, non, en juillet 2014, il manquait encore :

  • du grillage sur toutes les clôtures autour de tous les arbres
  • l’abri à moutons
  • les moutons
  • les abeilles et leurs ruches
  • quelques clôtures
  • le poulailler et des poules
  • la haie mellifère
  • et d’autres petites choses encore…

Bien sûr, c’était en juillet 2014, aujourd’hui, la liste est bien plus courte! ^_^

Mais chaque chose en son temps.

C’est important de prendre le temps. On n’évite pas forcément les erreurs, on les limite, mais en tout cas, on profite de le prendre, car c’est déjà une belle chose de prise!

Au début, avant les premiers coups de pioches et de masses, le projet ressemblait, sur le papier, à cela :

Ce n’est qu’un des nombreux schémas imaginés, car organiser un grand territoire vide avec des postes dont on ne connaît pas grand-chose n’est pas aisé, c’est plus simple d’enchaîner les schémas sur du papier. Je n’ai jamais eu de moutons, ni planté beaucoup d’arbres, ni eu beaucoup de poules, ni eu un tel terrain à occuper, ni eu d’ailleurs à imaginer un jour l’éventualité d’un tel projet.

Esquisse du projet

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Et puis, sur le papier, c’est une chose, mais une fois les pieds dans les bottes et face à un grand champ tout vide, c’en est une autre.

Et pourquoi tel arbre ici ?  Et comment cela sera-t-il exploitable ? Pourrais-je mettre une échelle ici ? Passer en brouette là ? Et le soleil alors ? Pourquoi n’y auraient-ils pas tous droit ? Et cet arbre, combien va-t-il faire de haut ? Jusqu’où ira son ombre dans 15 ans ? Et les fleurs, sont-elles blanches ou roses ? Où ces points de rose seront-ils jolis sur cette pastelle géante à venir ? Et les animaux, comment leur donner accès à l’eau en toute saison ? Par où vont-ils circuler ? Où mettre l’abri ? Les vents, le soleil, l’ombre et l’humidité seront des facteurs importants pour chaque abri à animaux, pour chaque arbre, chacun ayant sa propre vie et ses propres besoins. Le vent viendra de là, un arbre supportant quelques rigueurs s’y plaira donc mieux, mais qui pollinise-t-il le mieux ? Donc il faudra que celui-ci ne soit pas trop loin… Oui, les arbres ont aussi leurs préférences sentimentales et de pollens. Tant de facteurs et de variables, et un si grand espace vide… si vide alors… 🙂

Des centaines et des centaines de questions, dont les réponses s’entremêlent et nous emmêlent, nous freinent dans nos décisions, dans les choix… Alors j’ai lu, beaucoup lu. Et toutes ces connaissances ont moulé ce qui s’adaptait, non pas le mieux, je n’aurais pas cette prétention, avec nos envies, la topographie locale, nos goûts, le hasard et sûrement d’autres choses encore.

Après quelques plantations en hiver 2013, le projet à venir pour 2014 devait en fait ressembler à cela :

Projet_2013

Typiquement un plan fait au chaud dans un bureau. ^_^

Oui, je trouvais par exemple que de rapprocher tous les arbres des entrées des pâturages serait plus pratique pour l’entretien et les récoltes, sans devoir descendre jusqu’au fond du champs, oui, car il y a des pentes aussi…

Alors, une fois les pieds dans les bottes, et une fois face à tous les trous à faire pour ces plantations en hivers 2013, j’ai finalement opté pour une nouvelle disposition. j’ai éclaté tous ces fruitiers qui étaient trop proches les uns des autres. Cela m’est apparu évident sur le terrain. C’est un modèle plutôt extensif, certes, il y aura plus de chemin à parcourir, mais chaque arbre profitera aussi mieux du soleil, et le rendu global devrait aussi être beaucoup plus esthétique dans 5, 10, 20 ou 50 ans (et plus encore pour de nombreux arbres).

Voici donc le projet en 2014, tous les arbres ici représentés sont donc, en juillet 2014, aussi réellement plantés.

Projet_en_2014

Et pourtant, en 2015 et 2016, ce schéma va encore évoluer, mais oui! C’est fou ça? Comment est-ce possible?

Dire que nous verrons tout cela une autre fois!

Oui, on prendra le temps d’arriver jusque là. 😉 Comme je le disais précédemment, c’est bon de prendre le temps de prendre le temps.

Alors, en attendant, quelques photos de ces vergers, vus de l’étang, avec un peu de faune locale…

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Le retour des Z’abeilles !

Oui, oui, les revoilà déjà ! Mais de quoi ? De qui ?

Ben, les abeilles dans le plafond de notre salle de bain, bien sûr ! ^_^

Un joyeux et bourdonnant retour !
Un joyeux et bourdonnant retour !

Mais qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ???

Pour résumer l’affaire, nous avons, pour la deuxième fois, un essaim d’abeilles qui est venu s’installer au-dessus des planches du plafond de notre salle de bain, en dessous du plancher des combles. Plancher sur lequel reposent depuis plusieurs années maintenant une bonne quarantaine de centimètres de ouate de cellulose, l’isolant que nous avons choisi pour le haut (les combles n’étant pas utilisés, et ne le seront pas). Autant dire que ces abeilles, entre le plafond de la salle de bain et ses températures parfois chaleureuses, 40-50cm de ouate sur le dessus et un interstice, où elles logent, chauffées par les vents chauds de l’insert qui chauffe la maison, autant dire qu’elles devraient bien passer l’hiver… :o)

Sans oublier l’isolation extérieure terre-paille-chaux dont profitent aussi ces nouvelles abeilles aujourd’hui.

La fenêtre de la salle de bain, les deux trous au-dessus servant d'entrée pour la ruche.
La fenêtre de la salle de bain, les deux trous au-dessus servant d’entrée pour la ruche.

Un nouveau petit retour arrière s’impose.

Continuer la lecture de « Le retour des Z’abeilles ! »

Un Label Rouge… sang !

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L’écornage.

Étrange activité pratiquée par l’homme et pourtant assez répandue sur l’ensemble du territoire. Mais aussi assez méconnue par les citoyens, et certainement encore plus des consommateurs !

Si mes photos ici ne présentent que des charolaises, l’écornage, lui, se pratique sur toutes les espèces à cornes (bovins, caprins, ovins, …), mais pas par tous les éleveurs !

Source : http://www.gds38.asso.fr/web/gds.nsf/vueactualites/8F9886ECD14F1F7FC12570F4001E91B6?OpenDocument

Pour l’heure, la réglementation qui entoure l’écornage des bovins repose principalement sur les recommandations du Comité de la Convention européenne du 21 octobre 1988. L’article 17 précise que les opérations entraînant la perte d’une quantité significative de tissu ou la modification de la structure osseuse des bovins doivent être interdites.[…] A ce jour, il n’y a pas eu de transposition de ces recommandations en droit français. Les méthodes pour l’écornage qui ont été préconisées dans la Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage n’ont pas un caractère obligatoire.

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Création et préservation de deux vergers conservatoires au Bief

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Un pommier bientôt clôturé…

Extrait d’un dossier que j’ai envoyé récemment qui explique le pourquoi du comment, le comment tout court et d’autres détails divers du même ordre…

En plus clair :

« […]

  • Créer un nouveau verger conservatoire.
  • Préserver le nouveau et l’ancien verger (créé en Automne 2008) par la création d’une haie mellifère les protégeant tous deux des vents du nord.
  • D’installer plusieurs pieds de vigne anciens le long d’un mur d’une stabulation du XVIIe, exposé plein sud.

[…] »

Ça devrait donc ressembler à ceci.

Design permaculturel du Bief, en théorie en tout cas, la pratique est en cours... ^_^

Notez les changements par rapport au croquis précédent.

Entre temps, j’ai eu quelques lectures… dont bien entendu cet ouvrage qui m’a beaucoup servi pour concevoir le design permaculturel (théorique), de notre site : Introduction à la permaculture de Bill Mollison, en vente sur des sites que vous connaissez bien, mais aussi sur http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=1708 !

« […]

En effet, nous avons décidé, pour l’entretien de nos terrains et pâturages, d’implanter sur nos terres un projet agroforestier, associant des arbres fruitiers, des arbres fourragers (mûriers, féviers), des moutons, des poules, canards et la faune des forêts et pâturages. Des ruchers sont aussi prévus, mais nous ne les avons pas intégrés dans le présent projet, préférant déjà correctement installer tout le reste.

Ainsi, le verger conservatoire, […], se voit aujourd’hui agrandi, et protégé par une bande forestière au nord. Deux grands pâturages pour des moutons Mérinos (qui seront accueilli en 2013) ont été clôturés. Dans chacune de ces pâtures ont été implantés des arbres dont les feuilles, sur les branches issues de la taille, serviront de fourrage, frais ou séché, pour les moutons.

Les mûriers sont pour cela de très bons arbres fourragers. Ils se taillent très bien en têtard. Les fagots créés peuvent être donnés de suite, ou plus tard en hiver, aux moutons qui vont manger les feuilles directement dans le fagot déposé dans leur mangeoire. Une fois le fagot « nettoyé » de tous les côtés, on peut le stocker pour s’en servir pour le chauffage ou autre usage plus tard. Les feuilles de mûriers sont très riches et appropriées pour le fourrage. Les variétés choisies sont toutes des variétés ayant des feuilles lisses, et non pas « velues » comme certains mûriers noirs produisent, et qui sont moins appréciés des animaux.

Ce fourrage est complété par les cosses et fèves, très riches en sucres, des féviers à trois épines. Chaque arbre adulte peut en produire plusieurs dizaines de kilos par saison.

Les mûres et les fèves nourriront aussi directement les poules et les moutons en tombant au sol. Tout comme les fruits des arbres fruitiers du deuxième verger conservatoire du présent dossier.

Situés en plein pâturage, et protégés des moutons en étant chacun clôturés, les arbres fruitiers profiteront ainsi :

  • Des apports multiples des poules (déparasitage, apport du fumier…)
  • D’une protection des vents du nord/nord-ouest par une bande forestière d’une quinzaine de mètres de large environ.
  • D’une bonne exposition sur une pente exposée sud-ouest, surchauffé par la bande forestière coupe-vent au nord.
  • De l’entretien et de l’enrichissement de la terre par les moutons.

Créée sur toute la largeur nord de notre propriété, la bande forestière protégera ainsi des vents froids les vergers, les bâtiments (dont notre habitation), une partie de l’étang et tous les êtres vivants au sud de cette protection.

La largeur sud de cette bande forestière a été clôturée en suivant des courbes, créant ainsi plus de longueur linéaire de lisière. Une longue haie mellifère constituera cette lisière sud !

De par sa situation privilégiée, coincée entre les bois et les pâturages, la lisière est un univers un peu à part, très riche, propice à de nombreux échanges entre les faunes et les végétaux des deux milieux différents qu’elle joint, plutôt qu’elle ne sépare.

Composée d’essences mellifères, la lisière permettra des échanges encore plus riches, plus utiles. Sans compter l’indéniable esthétique de cette longue lisière, visible depuis le chemin d’accès au lieu-dit du Bief.

[…]

Cette haie mellifère, d’une longueur d’environ 160m (un peu moins de 110m sans les courbes), ainsi que les nombreux arbres fruitiers présents sur le site joueront un rôle très important pour l’intégration future des ruches.

Il reste encore de la place pour implanter de nombreux autres arbres, ou petits fruits, dans le futur. Les projets peuvent être encore nombreux, le potentiel reste présent, mais le temps est manquant et très volatile !

Vous remerciant de l’intérêt porté à ce dossier, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.

 »

 

Voilà, les remerciements valent aussi pour vous du coup ! ;o)

Voilà donc le projet tel qu’il a été présenté, et tel qu’il devrait donc être !

D’ailleurs, une certaine partie de ce qui est décrit ci-dessus est déjà en place !

Un article à venir devrait faire le point sur ce point… c’est dire ! 😉

A droite, la future bande forestière, devant, les deux futurs pâturages, à gauche, le premier verger, que l'on ne voit pas sur la photo... :)
A droite, la future bande forestière, devant, les deux futurs pâturages, à gauche, le premier verger, que l’on ne voit pas sur la photo… 🙂

Et voici la liste des arbres numérotés sur le schéma (ça va en faire des mots clé sur cet article… ;o) :

Arbres déjà plantés

  1. Sapin Commun – Abies alba
  2. Cerisier Précoce de la marche
  3. Châtaignier Lisfranc
  4. Framboisiers : Sucrée de Metz
  5. Mirabellier : Mirabelles de Metz
  6. Myrtillier Rancocas
  7. Erable Rouge / Acer Rubrum
  8. Framboisiers : September
  9. Groseilliers épineux Poorman
  10. Cassissier : Noir de Bourgogne
  11. Cassissier : Andega
  12. Prunier : Madame Bonnard
  13. Prunier : Mirabelle de Flotow
  14. Pommier : Calville rouge d’hiver
  15. Pommier : Reinette Clochard
  16. Pêchers de Madame Allouin (une voisine)
  17. Poirier Sucré Vert
  18. Cassissiers Tsema
  19. Framboisiers remontant Montrésor
  20. Mûres sans épines Thornfree
  21. Groseilliers divers : Versaillaise blanche / Versaillaise rouge / Gloire des sablons
  22. Tanaisie
  23. Noyer à Cerneaux Rouges
  24. Mûres sans épines Dirksen
  25. Groseilliers Montrouge
  26. Saules divers
  27. Laurier sauce (Lorus Nobilis)
  28. Noyer local (St Bonnet de Craye)
  29. Févier à trois épines / Gleditsia triacanthos inermis
  30. Pin pris dans la cour du Bief
  31. Frêne
  32. Chêne
  33. Erable Champêtre
  34. Tilleul
  35. Pommier : Juliet©
  36. Erable à sucre / Acer Saccharum
  37. Robinier Faux-Acacia
  38. Aulne Glutineux / Alnus Glutinosa
  39. Mûrier Alba L Pakistan
  40. Mûrier Alba L Aureifolia
  41. Mûrier Alba L Badena Tut
  42. Mûrier Nigra Wellington Mulberry
  43. Mûrier Nigra Black English
  44. Mûrier Alba Moretti
  45. Mûrier Alba Herati
  46. Châtaignier Bouche-Rouge Castanea Sativa
  47. Amandier Lauranne
  48. Arbousier
  49. Figuier

Arbres du présent projet

  1. Pommier Fraise
  2. Pommier Reinette Grise
  3. Pommier Nationale
  4. Pommier Alfred Jolibois
  5. Cerisier Griotte Commune
  6. Cerisier HedelFinger Riesen
  7. Cerisier Royale
  8. Cerisier Early Rivers
  9. Cerisier Bigarreau Noir d’Ecully
  10. Cerisier Guigne Noire Luisante
  11. Cerisier Bigarreau Marmotte
  12. Noyer Franquette
  13. Noyer Meylanaise
  14. Abricotier de Nancy
  15. Prunier d’Agen
  16. Sorbier des Oiseleurs
  17. Noisetier Franc
  18. Pommier Golden Delicious
  19. Pommier Granny Smith
  20. Pommier Reinette Baumann
  21. Pommier Transparente de Croncels
  22. Pommier Reinette de Mâcon
  23. Pommier London Pippin
  24. Pommier Belle-Fleur
  25. Pommier Reine des reinettes
  26. Amandier Sultane
  27. Amandier Princesse