Une semaine avec Led’A

Cette année Les enfants d’abord fêtent leur 20 ans d’existence ! A évènement exceptionnel, rendez-vous particulier puisque ce n’est pas moins qu’un camping entier qui a été loué pour cette occasion : Le Camping du Pin, à Saint-Justin, dans les Landes (40)

Je dois avouer qu’au départ, je n’étais pas super chaud pour y aller, n’as t-on pas déjà douze mille choses à faire ici ? Et si peu d’argent ? Mais heureusement que Roxane, moteur de ma vie, a encore une fois su me porter jusqu’où je n’aurais jamais été sinon. Et heureusement que ce moteur est puissant pour me pousser jusque dans ces hautes strates qui me seraient à jamais resté inconnues sans elle, et sans nos enfants bien sûr ^_^

Bon, en tout cas, une semaine de vacances avec Led’A, à Saint-Justin, avec tout ce monde et tous ces enfants, vous pensez bien que l’article qui suit va déjà être assez long à lire, et votre connexion internet va encore en prendre un coup avec toutes ces photos à charger… désolé… :o)

Et pour ceux qui ne veulent pas prendre la peine de lire tout ça, sachez simplement que ce furent de très très très agréables vacances, pour nous tous…

Dur dur de résumer autant de journées en un seul article, en moins de 17000 mots :o) (213 pour l’instant)…

Nous partîmes à quatre, en se levant à quatre heure du mat’ pour parcourir ces 600 et quelques kilomètres qui nous séparaient de Saint-Justin… Tout le monde a dormi dans la voiture jusqu’a une petite aire de pique-nique improvisée au bord des vignes… Je ne me souviens pas de quel pinard il s’agissait… mais bon, c’était pas le but… :o)

Sur le camping, nous partagions le même emplacement que Gwenaëlle, Gilles et leur peti grande famille. Il faut dire que nous nous sommes décidé pour venir à la rencontre que quelques jours auparavant, et à la surprise presque générale, tous les emplacements étaient déjà réservé :o)

Un grand grand merci à Stéphane de Strasbourg pour le prêt de sa tente et de son matelas gonflable !!!

Je ne résumerai pas ici les 7 jours qui ont suivi, déjà parce qu’il s’est passé trop de choses, aussi parce que je ne me souviens pas de tout, mais aussi parce que cela n’intéressera pas forcément tout le monde ici bas…

L’ambiance générale était très surprenante pour nous autre, déjà parce que c’était notre première rencontre Led’A, mais je dois dire que c’était franchement génial. Autant d’enfants, plus de 80 familles, avec au moins deux enfants en moyenne (en moyenne :o)), ça faisait un monde fou, et tout ce petit monde cohabitait parfaitement. Autant d’enfants, mais pas de cris de parents en colère, pas de fessées (enfin!), pas d’irrespect particulier, des rencontres et des jeux entre des enfants de différentes générations, des enfants libres, partout. Pas de limite à proprement parler sur le camping entre les emplacements. Des piques-nique collectifs. Beaucoup de couches lavables, beaucoup d’enfants pratiquant l’hygiène naturelle (enfin Darius n’était plus le seul « cul nu » :o) ), beaucoup de bambins allaités.

Des animations pour les enfants, et pour les grands. Des réunions, des rencontres, des discussions, du partage d’information.

Les installations du camping :

  • LA piscine : Passage quotidien obligé pour tous les parents, ou presque :o)… Bon, il va quand même falloir expliquer au proprio que chauffer la piscine avec des installations solaires est très efficace et économique, une fois le coût d’installation amorti, ce qui se fait vite. Parce que l’eau pas chauffée, sauf avec le soleil du jour, C’EST FROID !!! Bon, c’est comme tout, une fois qu’on est dedans, on s’y fait, et le froid anesthésie tout le reste :o) En tout cas, heureusement qu’elle était là la piscine. C’était très sympa.
  • Les trampolines ont-ils déjà autant servi en une semaine ? même la nuit on entendait des enfants qui s’en servaient :o)
  • Le méga bac à sable. Alors là chapeau, on va peut-être s’en inspirer un peu pour Le Bief parce que même si à cause de lui la plage venait jusque dans la tente, les enfants – je parle de tous les enfants, du moins les petits – ont adoré. Si on en cherchait un, on commençait par le secteur là…
  • Evidement, pas de bonne aire de jeux sans un bon toboggan qui se respecte, et ça tombe bien, celui là était vraiment sympa… Bon, pareil, il a bien chauffé pendant 8j :o)

Les propriétaires du camping ont quand même dû halluciner un peu je pense… Voir autant d’enfants, autant de petit « cul nu », autant de gens un peu… pas comme les autres. Je me souviens être allé dans les premiers jours à l’accueil, où attendaient déjà deux ou trois personnes et avoir demandé si le magasin bio de la ville d’à côté était ouvert le lundi matin. Le mari ne savait pas mais m’a indiqué, par habitude sans doute, qu’il y avait un Leclerc qui lui était ouvert toute la journée. Les trois personnes accoudées au comptoir ont bien rigolé, et sa femme lui a gentiment susurré que nous n’étions pas trop du genre à aller dans un hyper :o) Bon, faut dire, lundi, c’était encore le début du séjour, il n’avait pas encore tout vu… Comme le nombre de couches qu’ils ont lavé pendant le séjour :o)

Bon, en tout cas, en ce qui nous concerne, on les a trouvé plutôt sympa et courageux aussi, car maintenir ce type de structure à l’année ne doit pas être une tâche facile. C’est du matin au soir, sans pause car tout le monde fonctionne avec des horaires particuliers. Surtout avec les horaires Led’A :o)

Ces derniers ont en effet la particularité d’être… comment dire… un peu comme leurs membres, libres. Les enfants mangent, bien entendu avec leurs parents, à des horaires variant entre 19h et 22h, pour ceux qui ne mangent pas à plusieurs emplacements à la suite comme quelques gourmands qu’on a pu croiser…

Le premier soir, je me souviens de cette scène libre où venaient tous ceux qui avaient envie de faire quelque chose, chanter, danser, réciter un texte, jouer d’un instrument, exprimer un talent qui n’a de quelconque que d’être celui de chacun. Incroyable ce qu’il y a de personnes talentueuses parmi tout ce petit monde. Des jeunes sûrs d’eux, pour qui s’exprimer devant une petite foule n’est pas l’obstacle majeur. Des ados qui ont aussi des choses à dire, mais qui savent le dire sans exprimer de colère, avec révolte, mais sans violence. Des jeunes qui s’expriment sans honte, en confiance. Pas des moutons, mais des leaders. Enfin, c’était mon sentiment en ce premier soir. Jamais je n’aurais osé faire cela. Une belle première leçon d’humilité face à d’autres destins. Et une soirée très sympathique.

Les autres ne le furent pas moins, avec des soirées musicales et dansantes, des projections de films sur écran géant (dont un Envoyé Spécial sur l’éducation à la maison qui finalement n’a jamais été diffusé car jugé trop normal. Les enfants et les familles étaient pas assez toqués pour passer sur France2. Vous rendez vous compte, montrer au bon peuple que de ne pas aller à l’école engendre des être normaux ? pas possible, circulez, y a rien à diffuser ! En tout cas, c’est bien dommage, car même s’il ne répondait pas au critère d’éligibilité pour passer à Envoyé spécial, il était très bien fait et la journaliste avait bien fait son boulot…), et aussi bien entendu plusieurs spectacle produits par les membres du Théatre du Vide-Poches. Mathias et Dorothée, et je ne dis pas cela parce que c’était nos voisins de camping, sont vraiment des personnes formidablement sympathiques et courageuses, poêtes humoristes, acteurs de rue, enchanteurs d’enfants et des grands, ils sont en plus serviables, écolo, bricolo et éminemment intéressant. Et en plus ils ont pleins de déguisement dans la soute de leur camping car :o)

J’ai scribouillé un petit article rien que pour eux, pour que les moteurs de recherche les débusquent plus facilement qu’au milieu de ce fatras de mots…

Bon, vous l’aurez compris, on a été séduis par cette première rencontre Led’A, ce ne sera donc pas la dernière. Et pas seulement parce que cela fait du bien de savoir qu’on est pas seuls, ni que de voir les enfants des autres, une fois grands, ne pas être des gens bizarres et refermés sur eux même (comme certaines émissions de télé aimeraient nous les montrer) mais au contraire des personnes entières, qui ont su car voulu se réintégrer dans le système scolaire quand ils ont voulu en faire le choix, ou tout simplement ont trouvé leur voie par eux même, sans jamais croiser le chemin de l’école. Et de voir ces gens visiblement heureux de leurs choix, de les savoir humain (et donc avec des défauts et des faiblesses), de les voir si sympa et prévenant auprès des autres générations : voir des grand de 9 ans intervenir dans des bagarres entre petits, résoudre le conflit sans cris ni violence, en apportant des solutions à chacun d’entre eux et repartir comme si de rien n’était en les laissant régler les détails est vraiment quelque chose que je n’avais jamais vu sur le terrain de jeux à Strasbourg où ça se « réglait » autrement…

Bref, voir que tout est possible même en faisant autrement fait toujours du bien, car parfois on se sent un peu seul…

Ben voilà, 1545 mots, c’est court, mais c’est déjà pas mal :o)

2 réponses sur “Une semaine avec Led’A”

  1. de bien belles vacances ! et au vu des manifs qu’on est obligés de faire pour que les files ne soient pas dans des classes surchargées, ….no comment…. ;o)

    bisous a tous dans votre pampa, je pense bien à vous,

    Marion

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